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Résumé :

En plein processus de décolonisation du Congo, la Belgique est secouée par de violents courants pro et anti-coloniaux. Eric Vermeer, jeune journaliste engagé pour la décolonisation, ne se fait pas que des amis dans la classe politique belge. Rose, sa femme, est infirmière. Elle s'occupe de nombreux colons rapatriés en Belgique. Ayant elle-même passé son enfance au Congo, elle comprend la détresse de certains d'entre eux. Un jour, le chargé d'affaire de Van Lancker, riche exploitant de mines de diamants qui s'est occupé d'elle enfant, lui remet un masque et une lettre, à n'ouvrir qu'à la mort de Van Lancker. Dépositaire, sans le savoir, d'un secret convoité par des aventuriers sans scrupules, elle va devoir échapper aux pièges que ceux-ci vont lui tendre, pour exécuter les dernières volontés de son vieil ami ...

Chronique :

Avec "Rose d'Elisabethville" , la collection Aire Libre offre certainement l'un de ces plus beau titre.
Et sur bien des points, le scènariste Thilde Barboni éxécute une étude des liens familiaux et met en évidence le décalage entre l'intrigue policière bien poussée et facile à comprendre et le contexte politique qui ébranle un pays, mais aussi tous les personnages. D'ailleurs c'est ce petit élément, cette décolonisation qui donne ce cachet supplémentaire à l'intrigue et la fortifie.

Et c'est souvent dans le classique que l'on fait les plus belles choses... Séraphine le prouve tout au long de cette BD avec un travail à la fois fragile et élégant. Donnant cette innocence visuelle à cette histoire. C'est tout simplement beau à voir.

Nanti d'un point de vue gaphique, les auteurs ne se contente pas de placer les personnages, les décors ou les ambiances, mais les laisse vivre.... simplement. Et la magie opère, faisant de ce one-shot une leçon d'humanité. Lire une telle BD est assurément un spectacle graphique et le lecteur n'en sort qu'heureux... Ces BD sont rares, alors plongez-vous dans "Rose d'Elisabethville" sans plus attendre.