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Résumé :

Avec L'OuvreTemps, nous avions quitté Valerian redevenu enfant dans les rues de Paris. On le retrouve accoudé au comptoir, le clope au bec, dégarni, hirsute et bedonnant. Entre les deux, un cataclysme, un accident majeur dans le continuum espace temps. Mézières et Christin, après quarante ans et vingt-deux albums, ont décidé de clore la série. Mais les vrais héros ne mourant jamais, certains auteurs, triés sur le volet, pourront, avec la bénédiction des deux créateurs, écrire leur propre aventure de Valérian et Laureline.
Une seule condition : que l'album ne soit pas une simple déclinaison, comme il y en a beaucoup, mais une « revisitation » originale dans le style propre de l'auteur. Et même un album exceptionnel dans tous les sens du terme. C'est le cas avec ce premier opus signé par Manu Larcenet, croisement improbable et hautement jubilatoire entre Les Oiseaux du maître et Bill Baroud, un sommet d'humour décalé pour un album indispensable ...

Chronique :

Des come-back, des spin-offs, des préquels et autres séries issues de grandes BD, il y en a des kilomètres dans les libraries... Mais concevoir ce genre d'album hommage, qui plus est avec humour et gros-nez est nouveau pour moi et suscitera je l'espère la curiosité chez les fans de "Valérian"...
Car Manu Larcenet, non content de reprendre à sa sauce un personnage et son univers à réussit à s'approprier l'essence même de "Valérian" pour la fusionner à son monde de bistrots, si bien que par moment il n'existe plus de frontières entre ces deux univers.
Réussite totale dans l'écriture du scènario qui embrasse aventure, science-fiction humouristique, calembours, humour trash et action, Manu Larcenet nous offre un final surprenant et bourré d'intelligence pour être sûre que cet album soit un one-shot pour qui voudrait l'acheter.

Très bonne idée également d'avoir confié la colorisation à Pourquié, qui met en avant sa palette chromatique, faites de teintes sombres, rouillées, mais toujours vivantes... Cela offre une nouvelle dimension au travail de Larcenet qui prend plus de profondeur [ page 3, 9, 23... etc ] et d'ambiance dans son style si identifiable, qui ici, est passé à la prostérité de la SF...
Par moment, je me dis que le travail d'écriture et dans son approche de la SF burlesque, me fait penser à l'univers de Frank Margerin avec ses gros pifs et ses martiens tout verts.

Exercice stylistique réussit avec brio, cette nouvelle collection [ si d'autres albums sont prévues ? ] ravive une série et permet de donner à des dessinateurs la possibilité de rendre hommage à cette série de SF culte... On espère que d'autres albums aussi bon que "L'Armure du Jakolass" suivrons.