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Résumé :

Été 1914. Le monde bascule dans la guerre. Comme tant d’autres, Baptiste Beaufils abandonne champs, moisson, famille et enfant pour aller défendre son pays, avec pour seule protection un charme obtenu de la rebouteuse de son village. Un mois après le début des hostilités, Baptiste apprend la mort accidentelle de son jeune fils Jules. Désespéré, il se jette à corps perdu dans les combats, comme s’il cherchait absolument à en finir. Mais le charme parait opérer : la mort ne veut pas de Baptiste, baigné d’une aura surnaturelle.
Égaré au coeur d’un bombardement, il finit par émerger au cœur d’un monde enchanté. Ébloui par l’étrange beauté de l’univers qu’il découvre, le jeune soldat finit par comprendre qu’il est au pays des fées ...

Chronique :

"Le Long Hiver" est typiquement le genre de série qui sait surprendre son lecteur et l'amener à prendre des risques dans le choix de ses lectures.
Alors qu'on abordé la guerre, ce second tome qui achève la série, change littéralement de registre [ ou de monde parrallèle ] dès lors que Baptiste notre héros accède au monde des fées où le temps ne s'écoule pas de la même manière.
On retrouve du coup dans cette intrigue l'image et l'expression la plus parfaite de la fantasy, mais qui se démarque de ses confrères par une approche plus réaliste et contemporaine en incluant le facteur de la guerre. Celle que nous connaissons et non celle de chevalier imaginaire... C'est cette constance à nous projetter dans le personnage qui nous séduit d'emblée.

Je ne sais pas ce qui m'attire dans le dessin de Patrick Mallet, mais il y a une certaine forme de fascination dû à son trait épais, qui par moment me fait penser à du Sampayo s'il avait été en N&B... Il y a dans les pages de Patrick Mallet une recherche de mise en pages, un choix dans les plans de vue qui font de ce tome un livre très poétique.

Débuté dans l'horreur de la guerre, ce dyptique aura sû nous mener d'un univers à l'autre pour finir sa narration vers la fantasy pure et nous fait prendre conscience que l'art de la BD, dans son aspect général à encore beaucoup d'horizons à explorer... Je ne peux que vous conseiller ce dyptique.