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Résumé :

Au Far West comme ailleurs, entre vengeance, fortune et amour, il faut parfois choisir...
Harvey Drinkwater, journaliste à Boston, est envoyé au Texas pour faire un reportage sur le "Hell's Half Acre", le coin le plus dangereux du pays, "le pire de toute la racaille des ploucs de l'Ouest rassemblé sur un espace grand comme le cul d'une mouche", dixit le directeur de son journal... Décidé à abandonner le journalisme, il choisit de saisir l'occasion pour se venger de l'ex-mari de sa mère, s'enrichir et trouver une femme. Mais il n'est pas le premier blanc-bec à débarquer dans la "ville des vaches" pour tenter sa chance. Cela fait déjà quatre ans que Betsy Marone plume les visiteurs au poker, et ce n'est pas avec un nom pareil qu'Harvey Drinkwater va impressionner grand monde à Fort Worth. Et de toute façon, comme le dit Ivy, l'homme du cru qu'il a embauché pour le guider dans cette nouvelle vie, on ne peut pas venir dans l'Ouest pour la vengeance, la fortune et l'amour. Ça fait trop. Il faut choisir ...

Chronique :

Ces dernières années ( 2011 / 2012 ) sortait de petits fascicules vintages dans le journal Spirou que les lecteurs ont pût découvrir en bonus, devenant du coup de petits collectors difficiles à trouver dans l'état.
Heureusement que les éditions Dupuis ont eu la belle idée de les réunir dans une intégrale petit format pour en faire profiter un maximum de personnes.
L'objet en soit est magnifique, mais surtout, Lewis Trondheim s'est surpassé en offrant une nouvelle façon plus moderne d'écrire des histoires de cow-boys. Et pourtant il intègre dans ces petits récits toujours la même recette avec des méchants vraiment bêtes, des règlements de comptes et des braquages mis en scène avec efficacité.
Avec un fil commun et une ligne de conduite qui se répercute dans l'ensemble des petites histoires, Lewis Trondheim arrive à nous capter, transformant la violence qui entoure les intrigues en réceptacles à tensions.

Comme toujours, les planches de Matthieu Bonhomme sont parfaites dans l'harmonie du dessin et des couleurs. Il y a une complémentarité qui donne dynamique et vitesse à la lecture, comme si nous étions devant un storyboard. Car Matthieu Bonhomme arrive à styliser ses cases avec très peu d'éléments de décors, cela n'empêche pas de revenir sur son travail une fois la lecture terminée pour voir comment il s'est débrouillé pour nous faire croire à son univers... on appele ça le talent.

Le duo d'auteurs commence sérieusement à s'imposer dans le catalogue Dupuis, avec à chaque fois une réussite... Après l'excellent "Omni-Visibilis", Trondheim et Bonhomme offrent "Texas Cowboys" qui redonne du punch au genre western et au trop peu de livre format "roman-graphique" qui sortent chez Dupuis... A possèder impérativement.