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Résumé :

On ne sait pas vraiment quand ni comment tout a commencé… Toujours est-il qu'un jour, par hasard, N. se baladait autour d'Ackerman's Field, un endroit désert dans le Maine. Par hasard toujours, il finit par tomber sur le monument mégalithique qui y trône. Et qui rassemble 7 pierres dressées. Mais à travers l'objectif de son appareil photo, N. croit en compter 8... N. compte, recompte, et la panique commence à s'emparer de lui. C'est pourtant bien ça : tantôt 7, tantôt 8. Un abîme d'angoisse s'ouvre devant lui : sa santé mentale vacillerait-elle au point que ses perceptions de la réalité ne soient plus justes ? Ou peut-être en cet endroit précis le voile séparant la réalité rassurante d'un univers parallèle, un cosmos terrible et inconnu, serait-il plus mince, prêt à se déchirer ? N. n'est plus capable de vivre normalement. En proie à la plus indicible des terreurs, il sent qu'il est responsable du maintien de la réalité telle qu'on la connaît. Envahi de TOC (troubles obsessionnels compulsifs), il décide d'aller consulter un psychiatre. La contamination peut commencer ...

Chronique :

Ce petit comics s'il en est, ouvre une nouvelle voie qui depuis quelques années se traduit par l'adaptation des écrits de Stephen King en comics !. Avec plus ou moins de réussite.
Conversation avec l'exscellence, Guggenheim ne se contente pas d'une simple adaptation fidèle, mais n'hésite pas à transgresser l'ordre pour s'impliquer personnellement dans l'écriture de "N", lui apportant quelques trouvailles narratives et en dynamisant un récit qui de toute évidence était dure à transposer en comics.
Récit fichetrement sombre et angoissant, il se dégage une ambiance pesante, parfaitement mise en valeur par des personnages bien construit et surtout par cette malédiction [ ou fléau ] qui nous aspire littéralement dans ces pages.

Si le scènario est redoutable d'efficacité, si Alex Maleev à sût par le passé imposer un style graphique basé sur la retouche photographique, sur ce comics, son travail ne m'a pas convaincu et m'a plutôt agacé par le peu de prise de risques dans la composition de ses pages... Il se dégage par moment quelques scènes efficaces, mais l'ensemble n'est pas à la hauteur du genre graphique employé, ni même de son talent.

Reste alors un scènario d'exception imaginée à la base par un Stephen King toujours au plus haut de sa forme... C'est d'ailleurs le point fort de ce comics qui permettra à chacun de bien se concentrer sur l'intrigue, car avec "N" on ne franchit pas les frontières du fantastique avec aisance... Une certaine réflexion sera demandée pour s'approprier pleinement ce récit intense.