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Résumé :

Pour Köstler, étranger originaire des territoires de l’est annexés devenu chien de guerre fidèle au Parti, l’intégration dans l’unité d’élite Skraeling ne se fait pas sans mal. Le passé lui colle à la peau comme une ombre malade. De plus en plus lucide sur la nature cynique du WeltRaum, l’État totalitaire qui gouverne le pays, un seul choix semble s’offrir à lui pour sortir de sa condition de sous-homme : devenir un bon Skraeling, le meilleur... Le plus enragé ! ...

Chronique :

Exemple de ce que la noirceur peut engendrer, « Skraeling » est une BD dangereuse… Soit elle peut détruire quelqu’un de l’intérieur ou donner de mauvaises idées. Si bien qu’on se demande où Thierry Lamy est allé chercher toutes ces idées pour construire un univers qui de toute évidence est futuriste, mais qui récupère toute l’imagerie de ce qu’on pût être les nazis pendant la Seconde Guerre Mondiale : l’horreur.
Bon, ce n’est pas non plus un concentré de tout cela, il y a juste cette cruauté latente du personnage principal, des exécutions sommaire, du sort des prisonniers et de l’imagerie qui forment un tout et se rapproche d’un film comme « Iron Sky ».
Pour l’intrigue, la tension narrative tourne autour de Kos qui de toute évidence semble tiraillé entre son devoir et cette femme qui la hante et donne à ce récit toute la profondeur et l’humanité… On ne sait pas encore s’il trouvera sa rédemption au prochain et dernier opus, mais jamais un univers aussi noir ne m’aura autant fasciné.

Hyper-réaliste juste ce qu’il faut ! Techno-futuriste et martial à la fois ! Sombre et violent… voilà comme décrire le travail de Damien Venzi sur la série « Skraeling » qui nous surprend toujours par le design de ces troupes et autres… C’est visuellement innovant et peut facilement rivaliser avec certaines super-productions américaines.

Maintenant, on attend le dernier opus pour voir comment Thierry Lamy va faire évoluer l’intrigue et nous surprendre avec un final qui je l’espère sera digne de ces deux volumes déjà parus… Les fans de SF doivent impérativement se plonger dans « Skraeling ».