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Résumé :

Le retour des Terriens sur Aquablue suscite beaucoup de méfiance. Personne n'a oublié les blessures du passé. Aussi, lorsqu'est signalée l'existence d'un important chantier naval sur la banquise au nord de la planète, Nao décide d'enquêter. Sur place, l'accueil est glacial. Et les questions sur le contenu des hangars demeurent sans réponses. Pourtant, l'un d'eux possède des proportions gigantesques ...

Chronique :

Aujourd’hui on peut considérer « Aquablue » comme l’une des séries les plus populaires du catalogue Delcourt et de la SF tout court.
Il faut dire que le concept initial imaginé par Thierry Cailleteau était très original pour l’époque et a inspiré de nombreux récits dans la BD de science-fiction… Avec ce nouveau cycle et particulièrement cet album, Régis Hautière prend le récit où on l’avait laissé et parvient à lui donner une dimension plus réaliste avec l’apport d’éléments empruntés à la religion, à la politique et bien sûr à la science.
Un mélange qui n’est pas sans risques puisque le lien génétique entre les Terriens et les habitants d’Aquablue est fait !... ce qui relance la machine narrative et déséquilibre tout l’univers d’Aquablue. Bref, entre manipulations politiques, profits industriels, action, courses-poursuites et théologie, Hautière s’empare de la base narrative pour la faire évoluer et la rendre plus intéressante.

Niveau technique graphique, Reno en connaît un rayon et arrive presque à me faire regretter qu’il n’est pas dessiné tous les albums de la série à la place de Vatine… Des vaisseaux-spatiaux aux décors de planètes et en passant par les personnages et les couleurs, Reno aborde un style à la limite du digital, mais assez traditionnel pour s’y intéresser.

Je ne vais pas dire que la nouvelle saison d’Aquablue est plus intéressante que celle imaginée par Cailleteau et Vatine, mais le fait est là : elle correspond davantage à l’idée de la SF moderne, celle de notre époque et risque bien de nous surprendre avec les albums à venir… Je recommande avec la plus grande insistance « Septentrion » qui risque bien de faire éclater vos préjugés sur cette série et la SF en général.