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Résumé :

Patrick, un jeune Français, arrive à Johannesburg pour travailler dans l’imprimerie d’un ami de son père. À peine débarqué, il se demande très vite ce qu’il fait ici, tant la violence de la ville et la paranoïa sécuritaire l’effraient. Comble de malchance, l’imprimerie tombe en cessation de paiement et son futur employeur ne peut plus l’embaucher, ni même lui payer son billet de retour. Dès lors, Patrick n’a plus d’autre choix que de visiter, sentir, s’imprégner, comprendre ce pays. Au contact des habitants des bidonvilles de Soweto, qui l’invitent sans façon à partager leur quotidien et l’accueillent tel un frère, il finit par apprécier ce pays envoûtant. L’amour aidant, il s’y sent bien au point de se faire des dreadlocks et de renoncer à rentrer en France ...

Chronique :

Initialement paru en 2003 aux éditions du Seuil, « Bienvenue à Jobourg » célèbre Pascal Rabaté qui revient en force chez Futuropolis avec cette réédition et des nouveautés à surveiller de près !.
Avec « Bienvenue à Jobourg » on suit le chemin de Patrick plongé dans cette capitale décrite comme la plus dangereuse du monde et à la manière d’un reportage, nous guide dans le cœur même de la ville pour une immersion totale.
Si l’intrigue est quasi-inexistante, ce parcours vu de l’intérieur sent le réalisme et le vécu, apportant un témoignage rare et intéressant. On y apprend beaucoup de choses sur le Pays ( l’Afrique du Sud ), cette ville animée d’énergie et des gens qui la peuple… Renversant et profondément humain, «Bienvenue à Jobourg » est un témoignage sincère de Pascal Rabaté, qui en ramène un récit de fiction après avoir été invité pour une résidence d’artiste.

J’aime beaucoup découvrir des albums BD avec de belles planches !... Du coup, me lancer dans cet album a été plutôt un supplice au vue de la qualité du dessin qui en rebutera plus d’un… Pourtant d’autres albums de Pascal Rabaté jouissent d’un meilleur traitement graphiquement, ce qui paraît paradoxal avec « Bienvenue à Jobourg » tant l’histoire est excellente.

Alors si certains pourront être surpris par l’aspect graphique de l’album, je les invite à dépasser cette barrière à laquelle on s’y fait rapidement au final pour se concentrer sur l’histoire, qui elle, est plutôt excellente est bien construite… C’est là l’essentiel, surtout qu’on n’aurait pas aimé l’inverse… Les fans de Rabaté le savent… A découvrir.