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Résumé :

En Italie, dans un futur proche. Parce qu’il pense avoir aperçu un vaisseau spatial dans le ciel, Raniero, un psychologue âgé d’une cinquantaine d’années, est victime d’un accident de la route. En instance de divorce, la voiture cassée, son cou maintenu par une minerve, il reprend le travail et fait la connaissance d’une nouvelle patiente, Dora, qui prétend avoir vu également le vaisseau spatial, et pouvoir communiquer par télépathie. Troublé par ses révélations,Raniero perd un à un tous ses repères. D’autant que sa femme et lui sont victimes d’une agression violente qui détruit à jamais le peu d’affection qui reste entre eux. Et que Dora, adepte de la nouvelle charte sociale qui prescrit l’amour libre, lui tourne la tête, malgré les sarcasmes de sa colocataire Rosella, qui se gausse de voir ce vieux crouton tomber amoureux de sa copine ...

Chronique :

On connaissait l’italien Manuele Fior pour son « Cinq Mille Kilomètres par Seconde » populaire au Festival d’Angoulême 2011…
Avec « L’entrevue » il continu d’explorer sa veine de prédilection que sont les échanges sociaux et sentimentaux… Il dépeint ainsi les rapports entre les individus avec un regard neuf, en mettant en avant l’évolution des moeurs sentimentaux à travers un protocole futuriste qui déstabilisera plus d’un lecteur.
On se prend vite au jeu de la lecture qui arrive à mélanger avec efficacité des thématiques comme la science-fiction avec des phénomènes paranormaux, de l’amour et des rapports de nouveaux couples avec un soupçon de dramaturgie pour consolider les ambiances.
Quant à l’intrigue elle-même, qui paraît décousue aux premiers abords, elle s’avère au final bien construite, laissant une porte ouverte à la fois pour que le lecteur fasse sa propre idée…On frisse parfois l’excellence pour une histoire pas facile d’accès.

Peut-être une constante dans le choix des séries publiée chez Futuropolis, mais dénicher Manuele Fior est une bénédiction pour les amoureux de nouvelles formes graphiques, car il possède un graphisme unique, à la fois très underground pour le N&B, design pour la stylisation des personnages et des phénomènes paranormaux, mais aussi expérimental dans la façon de produire les différentes ambiances qui vont nous permettre de plonger dans le récit… C’est tout simplement une réussite à ce niveau-là.

Alors quand l’équilibre entre l’histoire et le dessin est réussis, on se réjouit de pouvoir un album comme celui-ci… J’espère que d’autres BD de ce niveau suivront prochainement. En attendant je vous invite à découvrir « L’Entrevue » pour vous adonner à de nouvelles sensations.