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Résumé :

Dans un monde fantastique en proie à la violence et aux sortilèges, un féroce guerrier mort au combat, Haggarth, ressuscite grâce aux pouvoirs d’un magicien et reprend sa quête : retrouver, dans un monastère, le crâne aux trois serpents…
Haggarth naît en 1978 dans la revue (À Suivre). Avec des auteurs comme Pratt ou Tardi, le magazine met en valeur le noir et blanc et privilégie des récits de longue haleine que l’on appellera plus tard romans graphiques. Haggarth s’inscrit parfaitement dans cette veine, mais explore un registre relativement neuf dans la bande dessinée d’alors : l’heroic fantasy.
Les deux récits publiés par le magazine : Le Crâne aux trois serpents et Le Jeu d’échecs, sont repris dans cette intégrale, complétés par deux autres totalement inédits (le dernier inachevé). ...

Chronique :

Publié initialement dans les années 80 pour le magazine (A Suivre…) « Haggarth » peut se vanter d’être l’une des premières BD d’héroic-fantasy et à travers ce personnage d’avoir créait à moindre mot les codes de ce genre qui 30 ans plus tard à considérablement évolué.
On retrouve donc dans cette intégrale l’équivalent de 4 albums dont seuls les 2 premiers furent publiés en français dans (A Suivre…)… Donc il est évident que peu de monde connaisse cette série qui fait preuve pourtant de belles qualités narratives en replaçant bien sûr les épisodes à leurs époques C’est sans grande difficulté que l’on comprend les arcanes des intrigues, que l’ont fait vite le tour des personnages, mais dont on prend du plaisir à lire.

Bien au-delà du simple dessin, Victor de la Fuente est un graphiste qui sait manipuler le N&B comme personne et arrive avec délicatesse et justesse à poser un trait subtile, très technique et fouillé en même-temps… C’est bien pour cela qu’on apprécie encore plus la réédition en N&B de cette intégrale qui permet d’étudier et de suivre chaque hachures jusqu’au moindre détail. Car derrière tout cela, il y a une recherche du trait ultime et de savoir comment le noir peut-être massif sans dévaloriser la lumière… Il est évident qu’avoir une planche originale de Victor de la Fuente entre les mains doit apporter de belles sensations visuelles.

On remerciera pour cela tout le travail colossal des éditions Casterman qui rendent un bel hommage à cette série inconnue en France et surtout à Victor de la Fuente qui restera comme l’un des grands techniciens de la BD espagnole… Inutile de vous dire que posséder cette intégrale est un devoir de mémoire et vous aidera à mieux cerner le genre « héroic-fantasy »… le vrai.