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Résumé :

Fils d’un géant des médias, Superstar est un héros sous contrat dont la vie est filmée 24h/24. Mais où se situe la frontière entre la téléréalité et le réel ? Ce personnage iconique du petit écran saura-t-il être à la hauteur de ce qu’on attend de lui ? Devenir un super-héros est une longue route et une question de choix ...

Chronique :

Kurt Busiek est un scénariste remarquable, capable de transcender n’importe quel pitch, aussi simple qu’il soit, en un comics de grande envergure ou plus simplement à une avancée dans la thématique des super-héros.
Car ici, point de modifications génétique ou autre… Notre super-héros baptisé « Superstar » tire son pouvoir de l’audimat et devient petit à petit un instrument des médias et prend conscience de cet élément. Construit autour d’un thème que l’on connait tous ( il suffit d’aller faire un tour sur le TV ) Kurt Busiek pointe du doigt les consommateurs de programmes TV, de ceux qui les fabriques et bien sûr des marionnettes… A travers ce prisme réaliste, son histoire devient rapidement dramatique et grave, apportant de la profondeur à la réflexion et un côté dérangeant… Nous construisons aujourd’hui nos héros ( ou vedettes ) mais à quel prix ( pour eux ! ).

Il y a dans le travail de Stuart Immonem une petite influence européenne dans son découpage et ses mises en pages qui ne sont pas éclatées, mais plutôt structurées avec un choix des plans de vues plus classique… Ce qui apporte une lecture plus dense et pose le récit dans la durée. On appréciera les pages bonus qui dévoilent la création du personnage et voir qu’il n’est pas aisé de se lancer dans la création d’un super-héros.

Au final, on pourra regretter que « Superstar » ne soit qu’un one-shot quand on voit la matière à travailler qu’aurait pût être cette série si Kurt Busiek avait décidé de la prolonger… Mais on ne va pas bouder notre plaisir de découvrir une nouvelle série placée sous l’excellence… A découvrir sans attendre .