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Résumé :

Un ourson sérial killer, un Jésus Christ lilliputien, un homme capable de changer de sexe grâce à des superpouvoirs, Usamaru Furuya réalise avec Palepoli une série de gags surréalistes, à l’humour intelligent et transgressif, qui appellent à la réflexion et à l’imagination. Inventives et ludiques, ces saynètes en quatre cases n’hésitent pas à prendre en dérision les grands symboles de nos sociétés contemporaines, qu’ils soient religieux, artistiques ou populaires, pour en faire des personnages absurdes. Parodie, mise en abyme, jeux de mots et autodérision caractérisent ce manga avant-gardiste où l’inspecteur Columbo côtoie Michel-Ange et les Beatles ...

Chronique :

Usamaru Furaya est un mangaka en marge de l’idée que l’on se fait de ce genre de narration en France !.
D’abord parce que son style graphique est très proche de l’art, comme peut l’être la couverture qui est mystérieuse !... Son découpage, sa mise en page, le choix des angles de vues ou bien du style graphique qui change à chaque histoire finit par être dérangeant et met mal à l’aise devant ce spectacle visuel… le lecteur...
Mais ce qui choque plus que le dessin, est le ton, la manière et les idées qui sont développées dans ce recueil aux allures fantasmagoriques.

Il aborde toutes les thématiques ( sexuelles, criminelles ou déviantes ) et écrit de petites histoires effrayantes qui prennent place dans une chronique réaliste où les personnages bien qu’immoraux sont très humains dans leur psychologie et arrivent à être dans l’abjection la plus totale, le reflet de notre société, exagéré bien évidemment… si on ne lit pas de journaux.

Il est évident qu’à la lecture de ce « Palepoli » les lecteurs n’en ressortirons pas indemne, découvrant une autre facette du manga, certes underground pour ce titre, mais qui ose exister !. Saluons le travail de l’éditeur Imho d’avoir mis sur le marché un tel ouvrage de cauchemars garantis.