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Résumé :

Il fut un temps où Butcher Baker était le plus grand de tous les super-héros. De parties fines en orgies perpétuelles, il coule aujourd’hui des jours paisibles, le cigare au bec et l’alcool à portée de main. Mais une ultime mission pourrait signer son retour en pleine gloire. Les commanditaires ? L’inusable Dick Cheney et Jay Leno, l’animateur télé. Objectif : faire sauter la « cage aux dingues », une prison de très haute sécurité où sont enfermés tous les super-vilains arrêtés par Butcher. Au volant de Liberty Belle, énorme camion hanté par l’esprit de sa femme décédée, Butcher Baker reprend donc du service, mais l’opération tourne mal et certains prisonniers s’échappent. Ils n’ont désormais plus qu’une obsession : se venger de Butcher ...

Chronique :

Un tel projet artistique ne pouvait qu’éclore au sein du catalogue Ankama. Car « Butcher Baker » qui au final est un nanar assumé dans sa forme est un exutoire artistique pour Joey Casey qui se démarque de ses histoires de super-héros en collants et pour Mike Huddleston qui laisse libre court à des techniques graphiques variés qui se rapproche plus d’expérimentation dans le trait, les couleurs et les volumes.
C’est comme pour l’histoire qui s’empare du code des comics pour le réinterpréter et lui donner plus de consistance en développant la personnalité plus ambigüe de Butcher Baker qui se veut un croissement improbable de Judge Dredd pour la violence gratuite, de Freddy Mercury pour le physique et de Lobo pour l’humour… Vous l’aurez compris, entre dialogues lourdingues, scènes d’actions spectaculaires et intrigue qui part dans tous les sens, Joey Casey se fait plaisir avec cet ovni.

Aussi, avec de telles planches, je me demande si on peut encore parler de BD ou de Comics classiques… On aborde plus l’art et l’illustration tant Huddleston utilise plusieurs techniques et réinvente le comics de façon magistrale. On voit qu’il y a du travail derrière.

Il est évident que ceux qui aiment le standard des comics n’apprécieront pas et à contrario, les plus curieux d’entre vous, trouveront « Butcher Baker » dérangeant et subversif. A posséder.