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Résumé :

La Beauce, dans la fournaise d’un été caniculaire. Un Américain en fuite après un hold-up, Jimmy Cobb, s’efforce d’échapper à la gendarmerie lancée sur ses traces. Il vient de dissimuler son butin en l’enterrant à proximité d’une ferme isolée où il trouve refuge, in extremis. Il n’a pas vu qu’un enfant dissimulé dans le blé a assisté à toute la scène. Et ne sait pas encore que la ferme où il se cache est un modèle réduit de l’enfer.
Horace le tyran domestique libidineux, sa femme Jessica vibrante de haine, son frère Socrate confit dans l’alcool, Chim l’enfant battu, Ségolène la folle nymphomane, Gusta la vieille au bord de la tombe… chacun des habitants de cet univers rural en vase clos est une bombe en puissance, taraudé jusque dans l’intimité de sa chair par cette canicule à vous rendre fou. Leurs psychoses conjuguées sont les ingrédients d’un mélange instable et hautement explosif, auquel la présence de Cobb et de son argent va servir de catalyseur.
Bientôt tout va déraper dans ce monde rance et sclérosé et glisser inexorablement vers une conflagration d’une violence inouïe ...

Chronique :

C’est presque dommage de faire une chronique de cet album, tellement il est primordial de ne rien dévoiler et de laisser chaque lecteur découvrir le remarquable travail que Baru a fait en adaptant l’un des meilleurs roman de Jean Vautrin au format bande-dessinée !.
Car ce qui surprend avant tout, c’est l’exactitude avec laquelle il colle parfaitement au roman, arrivant à restituer avec le langage du dessin, ce côté oppressant dans un huis-clôt bourré de personnages incroyables, patibulaires à souhait, sans scrupules et variés.

On arrive presque à les voir bouger, comme si la lecture prenait vie sous nos yeux, tant l’intensité des relations entre les différents personnages semble réelle et Jimmy Cobb proche de nous… De cette osmose, Baru s’amuse avec son style graphique si particulier à donner corps aux personnages pour mieux les approcher et ressentir cette paranoïa qui se dégage des différents rebondissements !.

Je ne sais pas encore si Baru compte adapter d’autres romans de Jean Vautrin ou d’autres auteurs, mais ce « canicule » par toute son ingéniosité narrative et graphique est à découvrir sans plus attendre et à ranger à côté des classiques de Baru !.