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Résumé :

Julia Wertz quitte San Francisco pour les rues inhospitalières de New-York. N’ayez crainte, il ne s’agit pas du typique récit barbant de jeune fille en fleur, arborant ses victoires face aux tragédies ou toutes autres bêtises de ce genre. C’est tout simplement un livre hilarant - parfois poignant - où l’humour absurde croise l’autodérision. Case après case, Julia Wertz dissèque ses quatre appartements, ses sept petits boulots, ses drames familiaux, ses voyages ratés entre un bon nombre de bouteilles de mauvais whisky. Ce livre est à conseiller pour tous les amoureux de New-York, et d’une manière habile et drôle, le livre de Julia Wertz dévoile les USA des années Bush et Obama ...

Chronique :

Bien plus qu’une BD autobiographique, « Whiskey & New York » permet de mieux comprendre son auteure et surtout une jeunesse décidée à vivre pleinement leur vie, à la brûler avant d’entrer dans les rangs et goûter aux joies du conformisme.
Déclic qui survient dans une laverie automatique après une introspection de sa vie, morne et envahie d’une famille éclatée : père absent, frère junkie… etc… Tous ses éléments sont portés en très peu de planches et avec des textes incisifs pour faire évoluer le récit et lui donner de la profondeur… On ne parlera pas de déchéance, mais plutôt d’une errance contrôlée dans la Big-Apple avec ses rencontres, ses états d’âmes et cette façon de mettre en image ce parcours qui semble être celui de milliers de jeunes New-Yorkais venus chercher une autre vie… Que Julia Wertz décortique la société new-yorkaise, ses habitudes ou le mal-être des différents personnages, le ton reste toujours juste et intéressant à lire… Je ne sais pas quelle est la part de vérité dans ce roman-graphique, mais il sera facile, en transposant New-York à Paris sur nos propres expériences et de profiter pleinement de ce livre.

Alors que le récit porte vers une sophistication narrative, Julia Wertz étend cela au dessin très maîtrisé et qui base sa forme dans une ligne claire, proche d’un François Avril par moment, et qui ne jamais semble être bâclé… J’aime quand l’auteure prend un soin tout particulier à peaufiner ses planches et à rendre lisible les moindres détails.

Tout comme un journal intime, cet album nous permet de décrocher de la réalité pour voyager l’espace d’un album à new York et de s’immerger dans la vie de l’auteure… A découvrir.