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Résumé :

Evelyn « Eve » Nesbit (1884-1967) est la première pin-up du XXe siècle, la première muse d’une société de consommation qui fabrique l’image d’une vedette pour la brûler ensuite. Adolescente, Eve est magnifique. Chaperonnée par une mère abusive qui exploite outrageusement ses charmes naturels, elle arrive à 16 ans à New York, une mégapole alors en pleine explosion économique. Très vite, sa beauté rayonnante est captée par les peintres, les photographes et les publicitaires de la Belle Époque. Mais l’ascension de la « vraie Eve américaine » – « the true American Eve », comme on l’avait qualifiée – est aussi fulgurante que le sera sa chute, sordide ...

Chronique :

« Eve sur la Balançoire » est un titre de Nathalie Ferlut un peu à part ! Disons que vouloir retracé sur ce biopic l’histoire d’Evelyn Nesbit ( 1884 – 1967 ) est assez intéressant car elle défraya la chronique de l’époque avec tout ce qui l’entoura ‘ amant, meurtre, réussite et glamour ) mais en même temps, ici, dans la vieille Europe, cette personnalité ne nous intéresse pas car peu connue !.
On se retrouve avec ce dilemme de se plonger dans une histoire qui n’émeut personne, mais à la particularité d’être bien documenté, bien écrite et intéressante à lire… La narration étant fluide et juste ce qu’il faut pour ne pas nous écraser sous le poids des textes… Il faut donc prendre ce « Conte Cruel de Manhattan » comme une fiction et se laisser guider dans cette descente aux enfers avec le destin d’Evelyn dans ce New York en plein ébullition artistique.

Par contre, graphiquement, Nathalie Ferlut ose repousser les limites de la BD en expérimentant plusieurs techniques de dessin et offre grâce aux couleurs une œuvre que ne renierai pas un Mattotti par exemple.

Gros roman graphique à l’écriture parfaite et poussé à son extrême, « Eve sur la Balançoire » reste atypique dans le genre et offre une lecture intéressante… A posséder sans plus attendre.