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Résumé :

Giacomo Foscari est un témoin sensible de l’évolution de deux sociétés chahutées au cours du xxe siècle : en Italie, pendant son enfance, il assiste à la montée du nazisme. Quelques années plus tard, il se retrouve jeune professeur au coeur du Tokyo intellectuel des années 60, en pleines tensions d’émancipation de la jeunesse ...

Chronique :

C’est toujours son amour pour l’Italie que Mari Yamazaki ( Thermae Romae ) continue d’évoquer ce pays avec ses mangas en faisant cohabiter le Japon et l’Italie à travers un jeu de souvenirs assez intéressants.
On se rapproche alors du personnage central qu’est Giacomo Foscari, professeur d’histoire à l’université de Tokyo qui se promène dans son quartier à la façon d’un Jiro Tanaguchi et dont chaque « sens » le replonge dans ses souvenirs… On commence de sa tendre enfance dans les années 30, alors que l’Italie baigné dans une ambiance fasciste avec ses désirs et amours, pour glisser dans le temps et remonter dans les années 60, alors qu’il était jeune professeur au beau milieu de la contestation étudiante du Japon !.

On savoure cette ballade pleine de poésie, de doute et de questionnement qui à la façon d’une introspection permet à Mari Yamazaki de développer son personnage et de le faire gagner en profondeur… De ce côté-là, l’essai est réussi et met en évidence deux cultures différentes et de façon de penser à contre-sens ! C’est d’ailleurs ces points-là qui offrent toute la sensibilité au récit et nous fait entrer avec tendresse dans l’univers de Giacomo Foscari.

Avec un dessin également tout en finesse et un scénario parfait, la série « Giacomo Foscari » risque bien de vous surprendre si vous aimez le genre récit « intimiste ».