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Résumé :

Même dans l'agence miteuse d'un détective alcoolique, un boulot, ça reste un boulot. Et depuis le temps qu'elle en cherche un, Maggy Garrisson veut bien faire quelques concessions. D'autant qu'il y a toujours moyen de se faire quelques billets, quand on est prêt à aider son prochain et qu'on sait faire preuve d'un minimum de présence d'esprit. Ce qui semble d'ailleurs sacrément manquer à Anthony Wight, son patron, qui s'est fait passer à tabac cinq jours après qu'elle eut commencé à travailler pour lui et qui ne reprend connaissance que pour lui demander de lui apporter son vieux portefeuille à l'hôpital ...

Chronique :

A trop vouloir se disperser sur de nombreuses séries qui connaissent le succès, j’espère que Lewis Trondheim trouvera encore le temps de les terminer !.
Car avec  «  Maggy Garrisson » Trondheim réussit le pari risqué de dépoussiérer le bon vieux polar réaliste pour le rendre accessible à tous, à travers une enquête solidement construite et surtout un personnage charismatique comme Maggy ! Et pourtant ce n’est pas gagné car elle échappe aux stéréotypes de femmes fatales à grosses poitrines ! On est plus dans le réel avec un personnage dont la chance l’a abandonné ! C’est d’ailleurs cette dualité qui offre tout le charme à cette nouvelle série.

Pareil au niveau dessin ! Stéphane Oiry ose le gaufrier pour structurer le récit et s’enfermer dans des cases serrées qui vont droit à l’essentiel avec ce style graphique semi-réaliste !

Petit bout de femme caractérielle, Maggy Garrisson s’est inspiré dès le premier tome et par bien des aspects dans la construction narrative pourrait reprendre le flambeau, là où Adèle Blanc Sec ( plus fantastique ) l’a laissé ! On attend la suite avec impatience pour connaître toute l’histoire autour de ces «  coupons » volés.