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Résumé :

La parution de l'ultime volet de L'Incal lance le début des festivités qui marqueront l'anniversaire des quarante ans des Humanoïdes Associés tout au long de l'année. Quoi de plus emblématique que ce titre qui continue d'être la plus vendue des séries de bande dessinée de science-fiction dans le monde (et même le livre de bande dessinée européenne le plus vendu au Japon...) ? Ladrönn atteint des sommets avec ce dernier opus qui montre qu'il est bien le digne successeur de Moebius ...

Chronique :

On peut dire que ce dernier tome était attendu par tous les fans soucieux de clore ce chapitre de « L’Incal » et de savourer une dernière fois le génie de Jodorowsky qui a du amputer à son histoire beaucoup d’idées, puisque dès le départ « Final Incal » devait comporter il me semble six tomes. Mais ne boudons pas l’effet de surprise, car Jodorowsky maîtrise aujourd’hui pleinement son écriture pour condenser l’ensemble et nous offrir un final explosif bourré de scènes d’actions empiriques et de réponses qui arrivent enfin pour le dénouement final !.
Alors oui, John Difool va devoir se sacrifier de nouveau face au Méca-Prez dans une redite scénaristique qui offre une passerelle avec les autres titres de la série et voit notre héros ainsi que Louz de Garra revenir sur la planète Terra 2014 avec l’intention d’annihiler la menace Méca-Prez qui veut détruire toute vie bio à l’aide d’un virus. Mais c’est dans les nombreux rebondissements puissants et hypnotiques dont seul le scénariste à le secret que l’histoire prend ici toute son essence, avec un compromis entre retour de personnages emblématiques, batailles souterraines et spatiales hallucinantes comme une intrigue fine et si complexe qu’il faudra plusieurs lectures de ce tome pour tout bien comprendre.

Depuis le premier tome, le choix de Landrönn aux manettes graphiques est un choix judicieux puisqu’il arrive à s’emparer de l’univers de l’Incal dans une vision personnelle remarquable où son talent prend forme dans les décors, les personnages ou bien les véhicules qui nous immergent dans une SF de première qualité visuelle. Si bien que par moment il dépasse de très loin le travail d’un Moebius, d’un Janjetov, d’un Beltran et d’un Gimenez pour le même univers.

Aujourd’hui terminée en seulement trois tomes qui baignent dans une qualité scénaristique et graphique à la fois, « Final Incal » est un joli trait qui clôture certainement l’un des space-opéra les plus marquants de l’histoire de la BD de science-fiction. A découvrir dans la version simple ou bien dans les différentes éditions proposées par les Humanoïdes Associés.