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Résumé :

Duane et Cameron, deux vieillards portés sur la bouteille qui survivent en pillant les cimetières, passent de village en village. Pour justifier leur errance, ils disent être à la recherche de la mère de Cameron, une guérisseuse. Mais entre Claire Woodward, la belle et dangereuse magicienne dont Duane est amoureux, et les Grands Gobelins embusqués à la croisée des chemins, leurs déambulations ne sont pas dénuées de dangers ...

Chronique :

Avec « Mongo est un troll », Philippe Squarzoni nous livre un ovni comme il sait les écrire. Par contre, n’allez pas chercher dans ce livre un successeur engagé comme Saison Brune ou le saisissant Torture Blanche !

On est ici dans un récit typiquement d’héroïc-fantasy avec deux personnages (Duane et Cameron) attachant à souhait, vulgaire parfois dans les dialogues, mais d’une justesse qu’on s’attache vite à eux et à leur environnement ! Ajouter à cela des trolls, gobelins, gnolls et autres créatures qui en prennent plein la gueule, justement à cause de leur faciès et on obtient là un récit à double sens ! Surtout que Philippe Squarzoni incruste dans cette intrigue une belle sorcière (ou conscience !) qui ouvrira les yeux à nos deux personnages afin qu’ils vivent pleinement.

Avec un moule narratif peu commun à cette thématique, Philippe Squarzoni a presque réussit le mélange entre du Tanaguchi avec « L’Homme qui Marche »  et « Lanfeust de Troy » ! Mais toujours avec son humour et sa façon d’écrire des histoires qui suggèrent bien plus encore…Encore faut-il savoir lire entre les lignes !

Pour le dessin, on reste dans cette ligne claire, assez belle et qui devient presque une nouveauté, puisque le récit est en couleurs pour une fois, venant de ce dessinateur.

Si le titre « Mongo est un Troll » laisse à réfléchir sur le récit (le lien ?), ce one-shot est à découvrir pour connaître les limites infimes de l’imagination.