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Résumé :

Automne 1592. Michelangelo da Caravaggio dit « Le Caravage » débarque à Rome, toiles et pinceaux sous le bras. Il puise son inspiration dans l’âme de la cité éternelle, entre grandeur et décadence, et auprès des personnages hauts en couleur qu’il y rencontre. Rapidement admiré pour son talent, il sera toutefois souvent critiqué pour ses partis pris artistiques, notamment sur ses sujets religieux – il prendra ainsi pour modèle de sa Mort de la Vierge une prostituée. Une réputation aggravée par le penchant du peintre pour la violence et sa participation à de fréquentes et vives échauffourées ...

Chronique :

Je ne pensais pas qu'en mettant en images la vie du peintre Caravage, Milo Manara allait nous exulter dans cette vie tumultueuse pour un personnage (que je ne connaissais pas) emblématique et controversé à l'époque et si peu connu à notre époque. Et pourtant vous connaissez quelques-unes de ces toiles monumentales !...

C'est avec grand soin qu'il décortique son histoire, met en avant son passé sulfureux (crime et prostitution), ses histoires qui l'oppose à la bien séante Eglise de l'époque sur ses méthodes pour peindre avec modèles ainsi que ses penchants pour les hommes. Manara arrive à insuffler à son récit une ambiance pesante, assez délétère dans l'ensemble sans jamais tomber dans la caricature du personnage. Cela aurait était facile au vu des éléments qui jalonnent ce premier tome.

Pour se faire, Manara, outre un scénario béton, dévoile des planches dont lui seul à le secret, mêlant adroitement décors tirés des peintures de Caravage et dessin en couleurs directes pour notre plus grand plaisir.

Nul ne doute qu'avec Caravage, Milo Manara a atteint un nouveau pallié dans son œuvre, s'éloignant progressivement de la BD érotique pour se rapprocher d'une production adulte grand public... Quoi que !... A posséder bien évidemment.