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Résumé :

Novembre 1888. Fourbu, Paul Gauguin arrive à Arles à la fin de la nuit... Cela fait des semaines que Van Gogh l’implore de venir le rejoindre dans le sud. Il rêve d’un travail en atelier. C’est alors le début d’une drôle de vie en commun. Les deux peintres font plus que cohabiter, ils tentent d’unir leurs talents et confrontent leurs existences. S’ils sont conscients de leur génie respectif, chacun s’estime supérieur à l’autre. Les deux amis en arrivent à se détester lorsque Paul travaille sur une œuvre personnelle alors que Vincent voudrait privilégier un travail commun. Mais Paul ne veut rien entendre, il conçoit seul le « Portrait de l’artiste au Christ jaune », que Van Gogh se met à haïr ...

Chronique :

De la collection "Les Grands Peintres", ce volume est celui qui se démarque le plus, déjà par le dessin de Nicoby pour ce genre de thème et ensuite par le travail d'écriture de Patrick Weber qui met en lumière une partie de la vie de Gaugin en Bretagne avant qu'il ne la quitte pour Tahiti...

Pour cela, il occulte une grande partie du parcours de l'artiste pour développer son périple assez court avec Van Gogh avec qui il aura forgé son caractère, son amour pour l'Art, la bonne chaire ainsi qu'une façon de penser bien à lui.

Si bien que par moment et comme un mentor, Weber laisse plus de place à Van Gogh (par moment) plutôt qu'à Gaugin qui d'ailleurs finiront fâchés ! Alors quand en plus, l'humour prend une petite place dans l'histoire, on ne peut que savourer ce moment de lecture.

Nicoby au dessin pour ce type de récit est plutôt inattendu et donne à son travail une nouvelle tournure qui s'exprime à travers de magnifiques planches dans un style qui lui est propre et que finalement on apprécie tout au long de l'album.

Si le pari était plutôt audacieux de nous passionner pour cet artiste où tout à déjà était écrit, les auteurs ont su apporter ce point de vue novateur pour nous intéresser à Gaugin et son œuvre naissante. A posséder.