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Résumé :

Jamais un sourire, un stakhanovisme de tous les instants, une vie sacerdotale. Martin a mené une existence exemplaire dans un seul but : passer sa mort au paradis. Et l’heure est enfin venue. Ouf !
Seulement, travail dévoué et abnégation, dont Martin pensait avoir fait suffisamment preuve sur Terre, semblent aussi requis dans l’au-delà des parangons de vertu ...

Chronique :

Il faudra que je refasse une seconde lecture pour arriver à bien comprendre le rapport entre l'histoire de cette BD et le titre atypique qu'est "Le Pigeon de la Onzième Heure". Il faut dire que Nicolas Poupon est connu pour le côté absurde de ses histoires et la facilité de son jeu d'écriture, qui d'une idée toute simple se transforme en une quête métaphysique... En l'occurrence notre héros Martin qui décède va découvrir les turpitudes de son ascension au ciel et des tracas pour entrer au Paradis...

Car ce qu'il y a d'étrange dans cette histoire est le manque de rebondissements et cette linéarité dans le scénario qui par moment ferait presque un guide sur les différentes étapes avant d'arriver au Paradis. C'est là tout le talent d'écriture de Poupon qui exerce une critique sociale à travers nos dérives pour les transposer l'en Haut !... Il tient là un récit utile et franchement curieux.

Graphiquement, Nicolas Poupon nous surprend agréablement avec son trait ultra travaillé ou rien n'est laissé au hasard. Tout comme le choix de la couleur qui apporte une ambiance propre à cet album.

Album aux qualités narratives et graphiques évidentes, "Le Pigeon de la Onzième Heure" est à découvrir pour bien comprendre l'étendue variété de la BD, même si parfois on se déconnecte du récit sur certains passages... Une belle découverte.