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Résumé :

Nous sommes dans un futur proche, dans un monde qu’on ne finit pas de saigner à blanc et où un Pouvoir qui semble tout puissant et omniprésent à déployé un brouillard épais qui en occulte la vérité. Un écran de fumée fait de millions d’écrans d’où, dans un immense et continu bavardage, se répandent des flots d’images et de mots dont le seul but est de maquiller la réalité. C’est un monde peuplé d’êtres silencieux, immobiles, renfermés sur eux mêmes et sur leurs illusions ; de temps à autre, certains explosent dans un acte fou, une violence primitive, expression d’une souffrance morale qui rend la vie invivable. Tout semble suspendu dans une sorte de danse cosmique, sans fin. Soudain, l’empire du mensonge est bousculé par une fureur irrésistible : c’est l’émeute qui sème le chaos et qui fait enfin éclater la vérité. La vie, la vraie, reprend son cours ...

Chronique :

Derrière un format à l'italienne et un titre énigmatique aux premiers abords, "Grand Hôtel Abîme" s'inspire de l'actualité brulante de l'Espagne pour livrer cette histoire futuriste d'anticipation qui met en évidence le chaos social de la classe ouvrière, conditionné comme toujours par l'élite... Il y a dans l'intrigue assez complexe une forme de réflexion qui tient le récit en tension et permet d'apporter des jugements de valeurs que l'on retrouve hélas en France !

Du coup, si les premiers de l'histoire sont plutôt aisés, le récit au fil des pages se mue en intrigue redoutable d'efficacité, si bien que par moment on décroche de l'objectif pour se pencher sur les magnifiques planches de David Rubin.

Alors, s'il y a un ou deux défauts dans l'histoire, je ne peux que vous inviter à lire ce "Grand Hôtel Abîme" qui devrait susciter en vous quelques réflexion sur le projet politique de notre pays. A découvrir.