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Résumé :

Dans les ruines fumantes du Japon vaincu de 1945, un orphelinat catholique dirigé par un curé déviant sombre dans la folie et la violence ; des enfants des rues survivent sous l’occupation américaine et sont les victimes des perversions d’adultes déchus ; une femme qui a tout perdu dans les bombardements erre dans la nuit, témoin hagard et monstrueux des vices qui fleurissent sur les décombres. En Europe, pendant la Seconde Guerre mondiale, à l’approche de la mort, un prêtre déporté à Auschwitz  se remémore son apostolat à Nagasaki au Japon ; témoin silencieux de son martyre, un autre prisonnier est guidé vers la grâce au beau milieu de l’horreur...

Chronique :

Petite parenthèse dans l'œuvre de Suehiro Maruo, ce "Paraiso" qui comporte cinq histoires semblant être indépendantes, publiées entre 2019 et 2020, peuvent aussi bien fonctionner ensemble tant les points forts sont communs avec un fil rouge pour chacun des récits : la souffrance !

C'est bien cela qui se dégage des récits et offre une couleur unique aux histoires, qu'elles se passent en 1622 avec l'exécution de plusieurs personnes ou bien en 1945 à Auschwitz, on a l'impression que l'auteur essaye de nous expliquer ce qu'est la rédemption et comment on peut trouver de la lumière au milieu de ce chaos organiser. C'est assez glauque dans la construction des récits et il faudra être armé mentalement pour entrer dans cet univers propre à Maruo.

Graphiquement, on retrouve ce style pictural si particulier, ultra détaillé où l'élégance des appalts de noir apportent réélement quelque chose à l'atmosphère des scènes.

Très belle réédition avec une couverture cartonnée et un format plus grand, je ne peux que vous conseiller l'acquisition de ce manga.