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Résumé :

L’engouement a commencé dès les années 1900, avec une floraison de journaux satiriques illustrés. Les plus célèbres s’appelaient L’Assiette au Beurre, Le Cocorico, Le Rire.
Pendant la Grande Guerre, le dessin de presse est une manière de conjurer l’horreur par le rire, notamment avec Le Canard enchaîné, La Baïonnette et Le Crapouillot. Le Front populaire, la montée du nazisme, la guerre d’Espagne et l’Occupation sont le théâtre d’affrontements violents.
Avec les 30 glorieuses, le dessin de presse se tourne davantage vers la comédie de mœurs et la satire de la société de consommation. C’est l’émergence d’une « ligne claire » incarnée par Bosc et Sempé.
La guerre d’Algérie et mai 68 remettent à l’honneur le dessin de presse le plus virulent, Siné en tête. Le Canard enchaîné se moque du Général de Gaulle avec Moisan, Tim fait les beaux jours de L’Express, les équipes de Hara-Kiri et Charlie Hebdo, avec Reiser et Cabu, repoussent les frontières de la bienséance.
Les grands quotidiens ont tous eu leur dessinateur emblématique :
Faizant pour Le Figaro,
Plantu pour Le Monde,
Willem pour Libération.

Chronique :

Derrière cet imposant ouvrage se cache une équipe de fous qui a eu l’idée de revisiter un siècle de dessin de presse à travers 11 chapitres chronologiques qui s’attaquent autant aux Guerre-Mondiales, au nazisme, à de Gaulle, Chirac, la guerre d’Algérie, la politique bien sûr et d’autres évènements qui ont marqués l’histoire de notre pays et du monde… mais vu par l’œil et le crayon de la fine crème des dessinateurs de presse.
On retrouve pas moins de 1000 dessins retravaillés en gravure pour éviter le fac-similé et leur donner aussi tout l’éclat qu’ils méritent pour les plus anciens et ainsi profiter davantage des moyens modernes qui permettent de reproduire aussi fidèlement que possible l’original.
C’est aussi près de 150 dessinateurs prestigieux comme Wolinski, Pétillon, Reiser, Jossot, Effel, Sempé, Plantu, Cabu mais aussi Moisan ou bien Faizant ou dernièrement Willem qui est devenu le grand lauréat du festival d’Angoulême 2013 et qui par ce prix aura porté à la lumière ces auteurs de dessins satiriques.

Presque une bible, il faudra des journées entières pour venir à bout des 600 pages de ce pavé. Profiter du soin apporté à la conception du livre qui n’est pas brouillon. La maquette est aérée, les dessins accompagnés de textes qui replacent l’origine du dessin et permettent ainsi de mieux savourer chaque illustrations.

S’il est bien un livre à posséder si vous aimez les dessins de presse, alors celui-ci par son aspect imposant et définitif sera votre bible et permettra de replonger dans l’histoire et de découvrir des auteurs fabuleux… Vous pourrez même vous amuser à compter les dessins pour voir s’il y en a bien 1000 !... Hautement recommandé.